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Honey Badger

Freeze Da Booty Hunter
Review

Efficace comme un direct au foie, la onzième référence Tcheaz est signée par un ancien compagnon de route(s) du label, dont la seule évocation du nom pourrait vous fâcher durablement avec votre vieille voisine. Freeze c’est plus de 20 ans de sévices sur les dancefloors, tour à tour consciencieusement détruits par des basses telluriques ou essuyés par les bubble butts de vos copines. Polycéphale et talentueux (il a aussi réalisé l’artwork de cet EP), le producteur marseillais joue dans ce maxi sur tous les tableaux, variant le tempo comme l’ambiance au gré d’une très versatile exploration sonique.

The cure : Un peu plus de 450 secondes méticuleusement ciselées dans la matière sonore pour dépeindre une atmosphère à la limite de l’étouffement. Languide et perverse, cette piste vénéneuse prend au cou comme aux tripes.

Honeybadger : porté par une bassline largement en dessous de la ceinture, le titre éponyme emprunte autant à la (presque vintage) fidget house qu’à la trap music du sud américain. Une piste sans concessions aucune pour ceux qui voient le dancefloor comme un combat.

OK : Techno sous hélium et electro indécente entrent en collusion dans cet objet sonore curieusement addictif. Si vous n’avez jamais pris de poppers dans un ascenseur et que (vous avez raison) vous ne voulez pas tenter, écoutez ce morceau très fort, c’est presque pareil.

Wet floor : Un soupçon d’acid pour servir une rythmique martiale, une ligne de basse entêtante aux fréquences sans équivoques et des arpèges qui se perdent dans l’infini, comme les danseurs bien incapables de résister à telle offrande.